Nouvelle venue sur le marché du complément alimentaire, Lashilé beauty est une gomme fruitée imaginée par le Marseillais Yoann Assouline, co-fondateur de la marque de jeans Reïko. Autodidacte et passionné, un CAP bijoutier pour formation, il reste convaincu qu’au-delà du capital, nécessaire à la création d’une marque, il faut avoir la bonne idée, au bon moment, adossée à un story-telling cousu main. Il nous raconte cette nouvelle aventure fulgurante, puisqu’en moins d’un an, la marque a déjà intégré 450 points de vente en France, en plus de sa commercialisation 2.0.
Vous avez co-fondé en 2009 Reïko. L’aventure textile s’arrête pour vous en 2018. Comment avez-vous eu l’idée de Lashilé beauty ?
Yoann Assouline : Je suis parti en famille un mois à Los Angeles en 2018 et j’étais fatigué. J’ai donc voulu acheter un complément alimentaire pour me booster et j’ai eu un choc en voyant en magasin un rayon de gummies aussi grand que celui des gélules. Il faut savoir que je déteste prendre des gélules ! J’ai donc opté pour des gommes et je me suis dit qu’il y avait quelque chose à faire…
Avant Lashilé, ça n’existait pas en France ?
Absolument pas ! C’est le premier gummie made in France, alors qu’aux Etats-Unis, le marché est inondé.
Comment, sans réseau, on crée de toute pièce une marque de compléments alimentaires ?
J’ai d’abord frappé à la porte des américains, en profitant de mon séjour. J’ai choisi une marque. Je l’ai contactée, nous avons discuté sans nous entendre sur un prix. Au départ, je voulais l’importer en France. Mais comme financièrement, nous n’étions pas d’accord, je n’ai pas donné suite et mon interlocuteur m’a juste dit « good luck ! ».
Vous avez pu facilement contacter la direction de la marque aux Etats-Unis ?
Là-bas, et c’est ce que j’adore, tout est facile. Entre le moment où j’ai acheté un de leur produit et mon premier rendez-vous, il s’est passé trois jours. Les Américains vous reçoivent facilement. Après, pour faire affaires, c’est autre chose. Mais c’est vrai que les Américains sont vraiment très accessibles.
De retour en France, par quoi avez-vous commencé pour faire naître ce projet ?
J’ai imaginé la marque, l’histoire, le story-telling. C’est essentiel. Entre l’aventure Reïko et le projet Lashilé, j’avais monté ma boite de formation sur internet pour permettre aux gens de faire du business en ligne, avec le stock des autres. Je connaissais donc déjà bien le milieu. Avant Reïko, j’avais eu aussi une longue expérience textile et connaissais par cœur les enjeux du marketing et l’importance du positionnement.
Mais comment fait-on pour trouver un fabricant, composer une formule, trouver des points de vente quand on est pas du sérail ?
La première formule Good hair destinée aux cheveux, je l’ai mise au point avec ma femme, qui est représentante pour plusieurs marques en parapharmacie. Ensuite j’ai choisi un bureau d’étude et j’ai investi 100 000 € en recherche et développement. Après, trouver plusieurs fabricants, ça n’a pas été un problème. Et maintenant, nous avons même notre propre laboratoire pour composer nos formules, ce qui n’était pas le cas au début.